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Portrait de professionnelle : Anaïs GUERIVE, Infirmière en Pratique Avancée à la Clinique Belharra
le 17/12/2025
Anaïs GUERIVE exerce en tant qu’Infirmière en Pratique Avancée (IPA) à la Clinique Belharra (Ramsay Santé), située à Bayonne. Coup de projecteur sur sa profession.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Anaïs, arrivée du Limousin depuis Novembre 2025. Je suis Infirmière en Pratique Avancée (IPA) diplômée depuis Juillet 2023. J’exerçais en Hématologie en hôpital de proximité, proche de Limoges (à Saint-Yrieix-La-Perche pour les connaisseurs).
En quoi consiste votre métier ?
IPA n’est plus vraiment un « nouveau métier » (statut officiellement crée en 2018), mais encore trop méconnu. Nous avons pour but d’ajouter un maillon à la chaîne du soin. L'objectif est de "soutenir les médecins dans la prise en charge de patients atteints de pathologies ciblées.” (CPAM)
Nous possédons des compétences élargies dans des domaines spécifiques (oncologie et oncohématologie, pathologies chroniques stabilisées, néphrologie, urgences, psychiatrie). Parmi ces compétences, nous pouvons renouveler et adapter des ordonnances médicales (chimiothérapies par exemple), prescrire des examens, coordonner des parcours de soins complexes, produire des données scientifiques, œuvrer pour l’amélioration des soins …
Pour faire simple, ce métier possède des particularités de l’exercice IDE et de l’exercice médical. Je souhaite insister sur la dimension collaborative : les IPA ne sont pas là pour “remplacer”, mais viennent s’intégrer dans le parcours des malades, avec pour objectif de le fluidifier et le faciliter.
C’est un diplôme de grade Master 2, délivré par la faculté de médecine après 2 ans d’études supplémentaires.
Pour ma part, je suis spécialisée en oncologie et hémato-oncologie. Les médecins peuvent m’adresser leurs patients porteurs de pathologies oncologiques, pour lesquels j’assurerai les consultations de suivi, le renouvellement des thérapeutiques anticancéreuses, l’analyse des besoins en soins de support, le renouvellement et l’adaptation de ces derniers ... Je peux aussi tout à fait valider les chimiothérapies et voir les patients le jour de leur venue en hospitalisation de jour. La liste n’est pas exhaustive.
Pourquoi avoir choisi ce métier ?
La bougeotte des projets. L’envie perpétuelle d’évoluer. Je suis très heureuse que la profession infirmière puisse offrir cette perspective d’évolution, avec une pratique plus clinique et autonome, une fibre plus médicale.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?
Les perspectives et les possibilités qu’offrent cette profession. Au sein de la clinique Belharra, tout est à faire. Cela comprend des difficultés mais aussi des avantages. C'est tout un travail de création, et cela commence par beaucoup de communication sur la fonction et l’intérêt des IPA. Partir de rien permet une certaine souplesse, et je peux parfois choisir les voies que je souhaite emprunter.
Plus généralement, j’aime l’autonomie que permet ce métier. Les patients, lorsqu’ils ont appréhendé ce nouveau rôle, nous font aussi confiance différemment. On devient un soignant “ressource”, un interlocuteur privilégié. C’est un vrai pas en avant dans la profession Infirmier.e, pour les malades, et pour le système de soin de manière générale.
Comment aimeriez-vous évoluer dans votre métier ?
Etre mieux connu et reconnu (la profession IPA, pas moi). Mais aussi, pourquoi pas vers un doctorat en sciences infirmières ? D’un point de vu personnel, l’envie d’évoluer ne s’est pas arrêtée avec l’obtention du M2. Prochaine étape la thèse de doctorat ? J’ai le parfait exemple d’un confrère aujourd’hui PhD qui est très inspirant. Mais pour l’instant, je vais déjà essayer de structurer et d’intégrer mon activité au sein de la clinique. Une autre voie serait de reprendre un cursus complétement différent, mais seulement pour le plaisir et la passion (histoire de l’art, biologie animale/toxinologie ...). Bref, la fac n’en a pas fini avec moi.