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En oncologie : le chariot "Offre plaisir" redonne du goût à l’alimentation
le 30/05/2022
Depuis février 2022, le service diététique de la Clinique Belharra (Ramsay Santé), située à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), a lancé un nouveau projet : le chariot Offre plaisir en chimiothérapie et oncologie. Aude Dauga et Myrtille Jonville, diététiciennes-nutritionnistes, racontent la naissance de ce projet.
La perte d’appétit est une plainte très fréquemment formulée chez le patient atteint de cancer. La maladie en elle-même, mais également les traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent avoir de nombreux effets secondaires et l’alimentation peut s’avérer plus compliquée. Face au constat que la nutrition a un rôle clé à jouer pour aider à mieux supporter les traitements, le service diététique de la Clinique Belharra, composé de quatre diététiciennes-nutritionnistes, a révisé son offre de restauration pour les services d’oncologie et de chimiothérapie.
Des retours positifs et encourageants
« Auparavant, les patients avaient une carte de plats fixes. Ces repas n’étaient pas très attrayants car ils étaient présentés dans des barquettes et la récurrence des choix était peu appréciée. Nous avons donc décidé de les repenser afin que l’alimentation redevienne un plaisir et fasse partie intégrante des soins », raconte Aude Dauga, une des diététiciennes-nutritionnistes à l’origine du projet.
Le service diététique a donc travaillé avec l’équipe des cuisines afin de définir un large choix de menus. Depuis février 2022, une nouvelle organisation est mise en place. Le matin, un petit-déjeuner continental est proposé, répondant ainsi aux préférences sucrées ou salées de chacun. Le menu du déjeuner est distribué en même temps aux patients afin qu’ils en prennent connaissance. Le midi, le chariot "Offre plaisir" se déplace dans le service. Les patients qui le peuvent viennent faire leur choix directement au chariot. Quatre entrées, cinq plats et quatre fromages-desserts sont proposés.
La notion de quantité est très importante, car les patients sont encouragés à fractionner les repas, c’est-à-dire à manger plusieurs petits repas par jour. Le visuel est également aussi important que le gustatif, et des assiettes trop garnies peuvent ne pas encourager le patient à manger.
Ce nouveau dispositif implique fortement les soignants tels que les agents de service hospitalier, les aides-soignants et les infirmiers. « Les réticences de chacun face à une gestion différente et à la charge de travail ont vite été apaisées face à l’enthousiasme des malades », affirme Myrtille Jonville, diététicienne-nutritionniste. Depuis son instauration, ce nouveau concept a reçu un accueil très positif : la majorité des patients y trouvent une meilleure satisfaction, moins d’appréhension et davantage de plaisir.