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Portrait de professionnelle : Zoé Husson, Attachée de Recherche Clinique du Pôle Aquitaine Ramsay Santé

le 17/02/2025

 

Zoé Husson, Attachée de Recherche Clinique au sein des cliniques du Pôle Aquitaine (Clinique Belharra, Clinique Aguiléra, Clinique Jean Le Bon, le Centre de Cardiologie du Pays Basque et la Clinique de l’Atlantique) du groupe Ramsay Santé, met en lumière son parcours et son rôle central dans la coordination des essais cliniques, à l’occasion de la journée mondiale des femmes de science (qui a eu lieu le 11 février). Portrait. 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Zoé Husson, arrivée à Belharra récemment pour assurer la coordination et le pilotage des essais cliniques au sein du pôle regroupant les cliniques Belharra, Aguiléra, Jean le bon, de l’Atlantique et le Centre de Cardiologie du Pays Basque. J’ai toujours travaillé dans le domaine de la recherche clinique puisque j’ai choisi de faire un master spécialisé intitulé « essais cliniques & le développement du médicament » avec une sélection dès la licence 3 avec 10 places au niveau national. J’ai débuté en CLCC (Centre de lutte contre le cancer) à Bordeaux puis ai fait le choix de travailler au sein d’une clinique privée auprès de libéraux en cancérologie en tant que coordinatrice d’essais cliniques pendant 4 ans puis de 2020 à fin 2024 d’exercer en tant que cheffe de projets cliniques au sein du pôle endométriose toujours au sein de la même clinique à Bordeaux. Et depuis ce début d’année 2025 me voici au pays basque au sein de Ramsay Santé pour mon plus grand plaisir !

 

En quoi consiste votre métier ? 

Attachée de recherche clinique c’est être le trait d’union entre la recherche – développement et les médecins investigateurs. Un métier à multiples facettes et compétences. Au sein du pôle je m’assure de la mise en œuvre d’un essai clinique, de son suivi, de son application sur site, de la qualité & de la fiabilité ainsi que de l’authenticité des données recueillies. Cette profession demande de la rigueur pour coordonner, rédiger, réaliser et appliquer un protocole d’étude. Sans oublier tout l’aspect administratif avec les diverses conventions, procédures qualité et réglementaires. Je suis au contact des patients inclus dans un essai clinique et des médecins investigateurs responsables de l’essai. J’interviens aussi dans le crédit impôt recherche et le système déclaratif SIGREC et de recensement SIGAPS pour valoriser les inclusions et les publications de recherche des médecins chercheurs du pôle. Le patient est au cœur de toute recherche clinique et tout rayonne autour de lui afin de lui proposer un parcours de soin 2.0 ! Les essais cliniques sont les standards de demain et l’avenir de la médecine.

 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?

Le cœur de mon métier est la coordination et le pilotage d’une étude clinique afin que les patients puissent bénéficier d’une innovation thérapeutique (médicamenteuse, stratégique, aucun dispositif médical etc). Cela est possible grâce à des médecins motivés et impliqués dans la recherche. J’adore la véritable symbiose, de surcroit, essentielle entre le corps médical, la direction et le personnel de recherche. Sans cette triangulaire il n’y a pas de recherche possible. Aucune journée n’est identique ! J’aime vraiment le fait de pouvoir un jour me concentrer sur des procédures qu’aussi bien le lendemain être dans le service avec les patients ou encore échanger avec un médecin à l’initiative d’un projet pour que nous parvenions à l’articuler et lui faire voir le jour.

 

Avez-vous toujours voulu faire ce métier ?

Je l’ai découvert en faculté de médecine grâce à la réforme qui a intégré une unité d’enseignement recherche clinique. Ayant perdu un ami d’un cancer durant cette même année, je me suis pleinement retrouvée dans le domaine de la recherche clinique alliant sciences et médecine concrètement entremêlées au sein des services hospitaliers. Le lien avec le patient est une facette du métier riche d’humilité. Être malade ne doit plus être une fatalité, je suis ravie d’œuvrer en ce sens avec d’autres acteurs de santé pour proposer à notre échelle une solution à un patient. C’est pour cela que j’ai choisi de faire un master spécialisé sur deux ans et pas que sur la dernière année.

 

Quels sont les défis auxquels vous êtes régulièrement confronté dans l’exercice de vos fonctions ?

Je suis ravie de voir depuis plus de huit ans une évolution avec des cliniques attractives et autonomes dans la réalisation de projets cliniques faisant d’elles de véritables piliers et leviers de prévention tout en développant l’arsenal thérapeutique. C’est un sacré défi que nous relevons chaque jour pour avoir le droit aujourd’hui de se sentir légitime sur le territoire. C’est grâce à cela que nous travaillons aussi bien avec des académiques que des industriels.

 

Avez-vous un souvenir marquant à nous raconter ?

D’un point de vue humain, je ne remercierai jamais assez les patients que j’ai côtoyé plusieurs années en cancérologie, qui ont été d’une douceur extrême avec moi. Un vrai temps d’échange, solaire et sincère dans une période de leur vie quelque peu grise. D’un point de vue réglementaire, obtenir l’accord d’un CPP (comité de protection des personnes) du premier coup dans une étude RIPH2 !

 

Comment aimeriez-vous vous voir évoluer ?

Je suis une grande passionnée d’épigénétique et de micronutrition (j’ai réalisé au sein d’un institut européen reconnu une formation de deux ans en alimentation santé durable). Allier prévention santé via l’assiette, habitus et la recherche clinique : ce serait le top du top ! La clinique est très engagée sur la prévention, c’est pourquoi continuer d’encourager et former les acteurs de santé du pole est essentiel pour mener à bien des projets santé de tout horizon. Nous avons tous à apprendre des autres ! 

 

Quel message souhaitez-vous transmettre à l'occasion de la journée mondiale des femmes de science le 11 février ?

Le domaine de la recherche clinique est majoritairement féminin, mais souvent très méconnu. La recherche clinique regorge de métiers (technicien d’essai, attaché de recherche, attaché coordinateur, chef de projet, data manager, méthodologiste ...) ! Les femmes ont pleinement leur place dans la science comme dans tout autre domaine. Chaque essai clinique ouvert est un pas vers le progrès et l’innovation alors chapeau à nous mesdames !

En parlant d’innovation, cela me fait penser au test salivaire proposé aux femmes avec des symptômes évocateurs d’endométriose. Cela consiste à recueillir de la salive pour détecter via le séquençage des micro ARN salivaires la présence ou non d’endométriose !  Ces tests vont d’ailleurs être déployés partout en France, notamment à la clinique Belharra. Bon nombre de femmes sont désireuses de participer pour faire avancer la recherche sur cette pathologie. Les femmes sont de vraies actrices de santé, pour elles mais aussi pour les autres ! Je crois que l’on appelle cela de la sororité.