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Début 2023, l’ARS Nouvelle-Aquitaine a labellisé la Clinique Belharra (Ramsay Santé), située à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Centre multidisciplinaire référent pour l’endométriose. Un gage de qualité certifiant l’excellence de la prise en charge des patients. Mise en lumière avec Richard Legeaye, directeur de l’établissement.

 

L’endométriose est une maladie chronique qui touche près de 10 % des femmes dans le monde, dont 1,5 million en France selon l’Inserm. Elle se caractérise notamment par la présence de tissu endométrial à l’extérieur de l’utérus. Associée à des douleurs pelviennes aiguës qui surviennent lors des périodes menstruelles et pendant les rapports sexuels, elle est souvent accompagnée d’infections urinaires à répétition, de troubles intestinaux, d’une fatigue chronique intense, et souvent d’un problème d’infertilité.

Pour améliorer son diagnostic et assurer un parcours de soins global et multidisciplinaire à ces patientes, les Agences régionales de santé (ARS) œuvrent depuis plusieurs années au déploiement de « filières endométriose » dans toute la France. C’est dans ce cadre qu’en janvier 2023 la Clinique Belharra a été labellisée Centre multidisciplinaire référent pour l'endométriose par l’ARS Nouvelle-Aquitaine.

 

Une labellisation de haute qualité qui vient encourager le diagnostic…

Peu connue, cette pathologie est souvent diagnostiquée sur le tard. En moyenne, il s’écoule sept à dix ans entre l’apparition des premiers symptômes et le diagnostic. « Les patientes qui viennent consulter souffrent souvent d’une prise en charge de la douleur chaotique, due à une méconnaissance de la maladie. Pour se soulager, elles viennent chercher la chirurgie en dernier recours, traitement qui n’est pas une finalité. Seuls 10 % des cas d’endométriose sont opérés », précise le directeur.

Depuis 2021, l’Association filière endométriose Nouvelle-Aquitaine (Afena) participe à améliorer le parcours de soins des patientes dans toute la région, en formant davantage les praticiens des établissements impliqués dans la prise en charge de la maladie.

C’est justement l’objectif de cette labellisation : fédérer les professionnels autour des traitements de l’endométriose au sein d’une filière régionale unique, à la pointe de la connaissance sur trois critères :

• l’aspect médical (traitement de la douleur chronique),
• les traitements chirurgicaux,
• la préservation de la fertilité.

 

… et offrir une prise en charge complète et multidisciplinaire

Dans ce contexte de retard de diagnostic, une prise en charge globale et personnalisée est indispensable. Afin de définir la plus adaptée en fonction des patientes, l’établissement a mis en place des réunions de concertation multidisciplinaires composées de gynécologues, radiologues, infirmières, chirurgiens digestifs, urologues et gastro-entérologues, encadrant des séquences d’évaluations et de bilans en hôpital de jour (HDJ) sur le plan médical, chirurgical et de fertilité. Des soins de support proposés par des psychologues, ostéopathes, sexologues, assistantes sociales et infirmières spécialisées dans le traitement de la douleur viennent compléter cette prise en charge.

« Pour suivre ces femmes atteintes d’endométriose sur tout le territoire, nous avons intégré au comité de pilotage l’association Endofrance, qui organise des ateliers d’informations à destination du grand public, et des professionnels de santé. L’objectif est d’aller chercher de l’expertise régionale pour compléter notre savoir-faire et améliorer toujours plus notre prise en charge », conclut Richard Legeaye.

En 2022, 300 femmes atteintes d’endométriose ont été prises en charge à la Clinique Belharra. Un chiffre qui devrait augmenter en 2023, notamment du fait de la labellisation.