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Portrait de professionnelle : Amélie, sage-femme

le 04/05/2023

 

Diplômée en 1999, Amélie a exercé le métier de sage-femme au sein de plusieurs établissements de la région du Pays Basque avant d’intégrer la Clinique Belharra (Ramsay Santé) située à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), un établissement de santé qui enregistre près de 1 400 accouchements par an. Focus sur une profession médicale parfois méconnue à l’occasion de la Journée mondiale de la sage-femme du 5 mai.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Amélie, sage-femme diplômée de l’École de sages-femmes du CHU de Bordeaux. J’ai travaillé dans plusieurs établissements de la région et connu une expérience professionnelle en Guyane avant d’exercer au sein d’une maternité située au Pays basque puis d’intégrer la maternité de la Clinique Belharra en 2015.

 

En quoi consiste votre métier ? Comment se déroule une journée type ?

Je travaille principalement en salle d’accouchement (en alternant des gardes de jour et de nuit). Aucune journée ne se ressemble, c’est d’ailleurs ce qui fait la richesse de ce métier ! Au quotidien, j’accueille, surveille et interviens dans la prise en charge des patientes sur le point d’accoucher au sein d’une équipe médicale et paramédicale complète. Je m’assure de leur bonne prise en charge au moment du travail, afin de répondre au mieux à leurs besoins durant cet instant si particulier et important dans la vie d’un couple. Je dispose également d’une activité libérale qui me permet de proposer des cours de préparation à l’accouchement ainsi qu’un suivi post-partum à domicile.

 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ? Avez-vous toujours voulu faire ce métier ?

Je suis originaire d’une famille au sein de laquelle les femmes sont majoritaires. J’ai été imprégnée par les histoires de ces femmes, notamment par celle d’une tante qui réalisait à l’époque des accouchements à domicile. Plus jeune, cela avait fortement attisé ma curiosité. Ma mère a également vécu une grossesse difficile lorsqu’elle était enceinte de mon frère cadet. Cette expérience m’a également beaucoup marquée et m’a donné envie d’une profession alliant le soin et la femme. Aujourd’hui, je suis passionnée par le fait de rencontrer quotidiennement des couples s’apprêtant à devenir parents ainsi que par la diversité de mes missions professionnelles.

 

Quels sont les défis auxquels vous êtes régulièrement confrontée dans l’exercice de vos fonctions ?

Le métier de sage-femme nécessite une résistance physique et émotionnelle importante, étant donné le rythme soutenu qu’il impose (nous pouvons être amenées à travailler le week-end, les jours fériés, la nuit) et les émotions qu’il nous fait vivre, celles-ci sont majoritairement positives mais peuvent parfois être malheureuses. Au quotidien, il est donc primordial de savoir gérer ses émotions et son stress, afin de répondre aux besoins de chaque patiente de manière efficiente, et parfois dans l’urgence.

 

Avez-vous un souvenir marquant à nous raconter ?

Si cette question m’avait été posée il y a vingt ans, j’aurais probablement répondu que les urgences obstétricales étaient, à mes yeux, les événements les plus marquants de cette profession. Aujourd’hui, je dirais simplement que chaque accouchement est unique et marquant. Les sensations ressenties durant chaque prise en charge sont difficilement descriptibles et sont parfois transmises par le simple regard d’une patiente.

 

Comment aimeriez-vous voir évoluer votre profession ?

De manière générale, je souhaiterais que le métier de sage-femme soit davantage reconnu et mieux considéré comme étant une profession médicale. D’un point de vue plus personnel, je me vois évoluer vers un accompagnement centré sur l’arrivée du nouveau-né dans un couple, avec probablement l’utilisation d’outils divers tels que l’acupuncture, l’hypnose ou encore le chant prénatal, car ce sont aussi les demandes de nos patientes qui nous font sans cesse nous questionner et évoluer en tant que professionnelle de santé !