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Clinique Belharra : l’union fait la force

le 06/05/2020

À la Clinique Belharra (Bayonne, Nouvelle-Aquitaine) comme dans bien d’autres établissements, la crise sanitaire a initié de nombreux changements. Certains services ont été repensés, les équipes formées à de nouvelles compétences et la collaboration avec les établissements publics encouragée. Exemple avec l’Unité de Soins Continus, qui a su s’adapter à la situation.

L’Unité de Soins Continus accueille habituellement des patients ayant subi une chirurgie lourde et dont l’état nécessite une surveillance ainsi que des soins particuliers. En cette période de covid, elle a été mise à contribution pour faire face à la pandémie.

Un service réactif

En temps normal, les patients sont accueillis dans l’un des 18 lits que compte le service suite à des chirurgies du rachis, thoraciques, vasculaires ou encore digestives. Mais avec l’apparition de la crise sanitaire, « l’Agence Régionale de Santé nous a accordé l’autorisation de transformer 6 de ces lits en chambres de réanimation. Cela devait nous permettre d’accueillir des patients covid négatifs si besoin », explique le Dr Nicolas Larrieu, anesthésiste-réanimateur et coordinateur dans la mise en place de la réanimation à Belharra.

Pour cette clinique qui ne dispose habituellement d’aucun lit de réanimation, il a donc fallu s’adapter. « Cette réorganisation s’est faite en concertation avec l’hôpital public de Bayonne. Il a été convenu que les patients covid y seraient traités, et que nous prendrions en charge les covid négatifs en réanimation ».

Autre signe de cette coopération entre les deux établissements : le report des chirurgies non-urgentes, pour que les équipes s’investissent pleinement dans le maintien de l’activité de bloc opératoire d’urgence. « Les chirurgiens ont d’eux-mêmes reporté leurs activités programmées pour pouvoir accueillir plus de patients aux urgences. Cette décision a permis de désengorger considérablement les urgences de l’Hôpital de Bayonne ».

Une organisation qui aura permis d’accueillir 4 patients en réanimation. Le 20 avril, constatant une baisse des patients covid à l’hôpital public, les 6 lits ont été restitués à l’Unité de Soins Continus. En revanche, le fort taux d’investissement dans l’activité d’urgence s’est maintenu.

 

Une réactivité vertueuse

Céline Renaudin, infirmière coordinatrice en soins continus et chirurgie ambulatoire, salue la collaboration entre les différentes équipes. Elles ont su mener tous ces changements de front. « Les équipes médicales, soignantes, paramédicales, biomédicales ou encore le service de pharmacie ont été incroyablement réactifs et investis. » Pourtant, cette restructuration ne coulait pas de source : « Il a donc fallu que le personnel se forme à l’équipement respiratoire, la sédation, la surveillance… en très peu de temps ! Tous ont été très professionnels, solidaires. Et finalement, cela se ressent sur la prise en charge du patient…».

Le covid-19 aura donc marqué les mémoires, mais pas uniquement de manière négative. « Cela prouve que quand des établissements du privé et du public travaillent ensemble, l’organisation est d’autant plus efficace. Pendant cette crise, le travail d’équipe a été généralisé, ce qui nous a permis d’affronter au mieux cette période délicate ».

Un lien de confiance qui promet des résultats positifs lors d’éventuelles futures collaborations.